Arturia

one shot Fate/Stay Night incomplet


- Saber. Une main s'offrait à la jeune blonde.

- Lancer ? Impossible..Comment est-ce que tu..

- J'avoue être moi aussi confus. La guerre du St-Graal est terminée. Nous devrions être retournés dans nos tombes à l'heure qu'il est. Pourtant, voilà que je me retrouve ici, face au roi d'angleterre. Il esquissa un léger sourire. Saber quant à elle, resta surprise. Elle était agenouillée sur l'herbe verte recouverte d'une fine couche de rosée matinale.

- Que dirais-tu de finir ce que nous avions commencé ?

- Combattre alors que nous ignorons tout de la situation dans laquelle nous sommes ? Perdrais-tu la tête, Lancer !

- Ahaha ! Réfléchis Saber. Au moins ici, nous ne serons pas interrompus.

-... Comme tu l'as dis, la guerre est terminée. Nous avons tout deux échoué... Cela ne sert à rien de vouloir croiser le fer à présent, rétorqua Saber, avec amertume.

- Mlle Pendragon se défilerait-elle ? Ahaha!

- Quelle absurdité me dis-tu, Lancer ?! Saber se redressa en quelques secondes en s'aidant de la main du noireau. On pouvait sentir une pointe de frustration dans sa voix, qui n'était pas loin d'exprimer un semblant de colère.

- Voilà que je retrouve ma Saber tel qu'elle se doit d'être. J'ai failli être déçu ! Plaisanta Diarmuid.

- Trêve de bavardage ! Les paumettes de la blonde se teintèrent d'un rose pastel, tandis qu'elle se tenait prête au combat, Excalibur en main.

La lance rouge de Diarmuid glissa habilement entre les doigts du servant. Il n'était plus que jamais prêt.

Alors que les recrues du Graal entamaient leur combat dans un paysage plus qu'utopique, une atmosphère royale s'installa parmi le tintement de leurs armes. Les deux individus bataillaient sans relâche, un soupçon de passion grandissant un peu plus à chaque croisement d'épée et de lance.

Cela faisait maintenant plus d'une vingtaines de minute qu'ils se battaient. L'essouflement et la fatigue commençaient à se faire sentir pour Saber, ainsi que pour le chevalier de Fiana. Malgré les nombreuses feintes, aucun des deux servants n'avait réussi ne serait-ce qu'à effleurer l'autre.

Un bon de quelques mètres en arrière séparait alors les deux chevaliers. Saber s'appuya sur son épée.

- Faisons une pause, Saber ! Elle acquiesça. Ils s'asseyèrent au sommet d'une petite colline qui débouchait sur une falaise. Un paysage féerique s'offrait au deux jeunes servants.

- Comme précédemment, tu m'offres un combat digne de ton nom, Saber. La voix de Diarmuid démontrait admiration et satisfaction.

- Merci Lancer, mais en temps que roi d'Angleterre, c'est un honneur pour moi de combatre avec toi. La blonde et le noireau s'échangèrent un sourire en guise de remerciements.

- Il serait temps de continuer notre combat, Lancer.

- Ne voudrais-tu pas profiter de ce magnifique panorama ?

- Hm, tu n'as pas tort. Saber souria. Face aux montagnes vertigineuse et à la cime des sapins verts, une expression rêveuse venait adoucir son visage, laissant percevoir sa véritable nature.

Lancer se coucha sur l'herbe fraîche. Il imprimait dans le brun de ses yeux, ce nouveau visage de Saber.Une fine brise transportant le parfum des premières éclosions du printemps faisait virevolter les cheveux de blé du roi d'Angleterre. Diarmuid se sentit rougir face à la prestance qui s'émanait d'Arturia. Cette dernière sentait à présent le regard envoûté du noireau se poser sur elle. Ses joues se colorant de rouge, elle détourna son fin visage à la hauteur du servant.

- L-Lancer ?! Rapidement, une gêne pesante s'installa entre eux. Lancer se racla la gorge.

- Mes excuses... L'expression habitant ton visage était si belle que je n'ai pu en détacher mes yeux ne serait-ce qu'une seconde.. La honte envahissait Diarmuid, tandis qu'Arturia restait confuse. Elle se leva tout en tournant le dos au chevalier couvert d'embarras.

- Lancer ! Ceci est mon butin. Voudrais-tu goûter au châtiment réservé aux manants qui croient pouvoir s'en emparer ? Une voix hautaine résonna parmi le silence de verre qui s'était installé.

- Gilgamesh !? s'exclama la blonde, d'un ton ahuri.

- Que viens-tu faire ici, roi de Babylone ?

- Diarmuid ua duibhne. Cette femme m'appartiens. Je te conseille de t'en éloigner au plus vite, mécréant ! Une puissante lumière dorée naissait alors derrière le blond à l'armure d'or. La pointe de quelques centaines d'épées et d'armes en tout genre apparaissaient au travers de l'amas lumineux en direction de Lancer. Celui-ci se mettait en posture de défense, face à l'immensité du Gate Of Babylone de Gilgamesh.

Une ambiance glacée prit place au sein du petit groupe. Un sentiment de dégout envers le servant doré naquit en Saber. S'équipant de son armure, elle aussi était parée à l'attaque. Archer, perché sur le sommet d'un rocher, admirait avec supériorité la scène qui s'offrait à lui.

- Ahahahahaha ! Regardez cette bande de mécréants ! Vos visages sont semblables à des chiens enragés ! Ahahahaha ! Le rire moqueur de Gilgamesh n'agaçait qu'un peu plus Saber. Froncant les sourcils, la férocité de son minois ne laissait pas Diarmuid indifférent. Il s'avança de quelques pas afin de se tenir devant la servante aigrie.

- Gilgamesh, je ne crois pas que la situation te soit favorable. Lancer exposa sa lance rouge, Gáe Dearg, aux yeux du servant blond, avant de reprendre la parole.

- Je pourrais facilement te battre avec une seule lance. Le chevalier des Fianna aspirait l'authenticité de ses paroles. Le regard du roi de Babylone se figea. Il était prit dans son propre piège.

- Comment un bâtard comme toi ose me parler ainsi !! Le Gate Of Babylone s'élargit sous l'emprise de la colère d'Archer. Les armes qui en sortaient paraissaient prêtes à déferler, cette fois-ci, sur les deux servants.

Le lancier, doté d'une grande perspicacité, accourut d'une rapidité hors-pair vers le côté, entraînant dans sa course folle, le roi des chevaliers. Une multitude d'armes tranchait l'air pour venir s'écraser au creux de la terre pure que recouvrait l'herbage verdoyant de la colline. Le noireau s'enfuyait, trainant avec lui damoiselle Pendragon. L'arsenal de fer restait vain sur la terre sainte.

- Saber.. !! Tu seras mienne !!! grognait Gilgamesh, hors de lui. Il laissa disparaître sa silhouette dans un faisceau pailleté d'or. Les deux protagonistes terminèrent leur cavale dans un petit côteau isolé en bordure de lac. Ils découvrirent un nouveau recoin du lieu étrange où ils étaient apparus depuis maintenant plus d'une heure.

Arturia et Diarmuid reprenaient leur souffle. Saber devina l'étreinte de la main du jeune homme autour de son bras.

- Pourrais-tu lâcher mon bras, s'il te plaît...Lancer... Les mots de la jeune servante demeuraient quelque peu troublés. Les paroles prononcées tout à l'heure par Lancer résidaient encore dans un coin de sa tête. Diarmuid libéra le bras d'Arturia, avant de contempler le nouveau décor qui s'étendait devant lui. Au loin, les montagnes persistaient toujours. Seul un grand lac dont le crépuscule tombant faisait scintiller l'eau limpide pouvait contenter les yeux des serviteurs du Graal.

- Quel endroit magnifique.. clama Lancer avec émerveillement.

- Que faisons-nous ici..Je me demande où nous sommes. Saber contemplait avec quiétude le paysage. Comment était-elle arrivé là, et pourquoi ? Cette question hantait son esprit depuis sa venue sur ces terres inconnues. Lancer et elle n'étaient pas les seuls servants à s'y trouver, et rien que de songer à cela suffisait à aiguiser sa curiosité. Néanmoins, elle restait méfiante.

- As-tu déjà connu l'amour, Saber ? Tout comme ses yeux, les pensées du noireau se perdaient dans les faibles vagues qui dérivaient au loin.

- Je n'ai guère eu le temps de me consacrer à ce genre de choses... répondit la concernée avec regret.

- Autre fois, j'ai connu une fille au nom de Gráinne. La malédiction liée au grain de beauté au coin de mon oeil droit la fit tombée amoureuse de moi, alors qu'elle venait tout juste de se marier avec mon maître. Elle avait placé un sort de Geis sur moi, m'obligeant à abandonner honneur et fierté pour fuir avec elle.

- C'est horrible..

- Pourtant, depuis cet instant jusqu'à ma mort je n'ai jamais pu lui en vouloir. Elle était si belle...Même si, à présent, je suis meurti par cette trahison envers mon maître, je l'aimais moi aussi. Et jamais je n'aurais de rancœur pour ce qu'elle a fait. Jamais. La jeune blonde resta émue face au discours de Lancer.

- Une partie d'elle restera pour l'éternité gravée en moi. Mais peut être qu'à présent, mon coeur serait prêt à accueillir quelqu'un d'autre ? Le servant aux yeux couleur noisette murmura ces derniers mots.

- Lancer..

- Oh, je suis navré de t'incommoder avec mes histoires. La nuit tombe, que dirais-tu de chercher un endroit pour dormir ?

- Hm, bonne idée. Surtout que nous n'avons pas la certitude que tout les servants sois réunis ici. Saber laissait paraître son anxiété à travers ses mots.

Arturia et Lancer se mirent en route en quête d'un endroit où ils pourraient passer la nuit sans encombre.

- Tu es vraiment prudent, roi des chevaliers.

- En quoi est-ce mal ? De plus, tu as bien entendu Archer. Ce démon pourrait faire irruption à n'importe quel moment.

- Crains-tu réellement les autres servant, où ne serais-ce que ce roi babylonnien qui te rends si inquiète ? Saber fixait pendant quelques secondes le lancier, avant de détourner à nouveau son regard. Elle restait silencieuse le temps d'un instant.

- Il va de soi qu'aucun servant n'est à prendre à la légère, cependant...

- Cependant, Gilgamesh est celui qui te terrifie le plus, n'est-ce pas ? Le visage soucieux de la servante au cheveux de blé en disait long. Même si elle restait muette, il n'était que trop simple pour Diarmuid de deviner sa réponse. Il se sentait peiné par la situation de Saber.

L'obscurité de la nuit avait totalement englouti le ciel. Une mer d'étoile éclairait faiblement le chemin des jeunes servants. Ils suivaient dès lors un sentier au coeur d'une forêt silencieuse. Seul le bruit de leurs pas résonnait dans la nuit qui s'annoncait fraîche.

- Lancer, à ce rythme nous risquons de nous perdre. La forêt nous servira de logi pour ce soir, qu'en dis-tu ?

- La fatigue me guette. Je te suis, Saber. Tout deux s'engageaient dans le labyrinthe de feuillages. Au bout de quelques minutes, ils trouvaient enfin un endroit légèrement dégagé au millieu de ces grands arbres. Un petit feu séparaient les deux chevaliers étendu sur le sol froid. La fatigue se faisait sentir, le crépitement du feu se faisait entendre.

- Saber, tu n'as plus besoin de craindre Archer en ma présence. Même s'il ne me reste que ma Gáe Dearg, c'est amplement suffisant pour le mettre hors d'état de nuir.

- Hoho, te voilà qui joue au protecteur, Lancer ? Me sous-estimerais-tu ? Répondait Arturia d'un ton plaisantin. Diarmuid ne pouvait s'empecher de lâcher un petit rire.

- Bonne nuit Saber. Les deux protagonistes s'endormaient ainsi.

- Reveillez-vous, mécréant ! Alors que l'aube accèderait au ciel dans quelques heures, Gilgamesh se trouvait au sommet d'une branche. Il regardait amusé les servants se lever avec précipitation.

- Archer ! L'épée légendaire prenait forme au coeur des paumes de la blonde. Elle était sur la défensive.

- Bonjour Saber, s'exclamait le babylonnien d'une voix pervertie.

- Gilgamesh, ta précédente humilliation ne t'as donc pas sufis ? L'intonation de Diarmuid demeurait provocatrice. Le Gate Of Babylon du servant doré s'ouvrait, laissant s'y échapper une chaîne métalique venant se reserer autour du bras du noireau. En quelques secondes, ce dernier se retrouvait projeté contre un arbre. Son corps heurtait violemment un des arbres au loin. Assomé, il glissait le long du tronc.

- La ferme, mécréant ! Tu n'es qu'un insecte qui se doit de rester tapis sur le sol !

- Lancer !! Saber s'élançait en direction du servant aux yeux noisette, tendis que de l'artefact du blond jaillissait une épée faite d'or et d'argent. Elle sillonait les airs avant de finir sa course dans la chair de la cuisse gauche d'Arturia, lui arrachant un grogement de douleur. Cette dernière, se retamait sur l'herbe humide que lui offrait la forêt. Elle n'avait à peine le temps de se relever qu'elle senti le métal des chaînes s'enrouler autour de ses bras afin de la tirer vers le haut.

- A quoi joues-tu, démon ! La voix haineuse de Saber résonnait parmi les branchages. Gilgamesh descendait de son arbre, se rapprochant de la servante immobilisée.

- Roi des chevaliers, que dirais-tu de finir tes jours auprès de moi. Tu me servirais, en échange de quoi, je te ferais connaitre tout les plaisirs de ce monde.

- Jamais de la vie, Archer ! Le roi-héro saisissait entre ses doigts la macheoîre de la jeune britannique. Il approchait ses lèvres près de son cou.

- Ce n'est pas une question, dit-il d'un air suave. Le sang de la blonde se glaçait sous ses paroles. Elle essayait en vain de se dégager. Gilgamesh enfoncait plus profondemment la lame dans la peau d'Arturia. Il frémissait de l'interieur en voyant cette dernière se trémousser de douleur. L'expression de son visage rongé d'épouvante le faisait sourir. Le sang du roi d'Angleterre s'étendait toujours plus au travers de son pantalon et de sa robe bleu qui le superposait, pendant qu'Archer parcourrait de sa langue le long de la nuque de la servante. Le visage d'Arturia se teintait de rouge qui exprimait son humilliation.

- A-Arrête...Gilgamesh ! articulait difficilement Saber qui sentait sa gorge s'assécher. Celui-ci ignorait totalement les paroles de Saber. Son organe buccal atteignait bientôt la figure de la blondinnette, tendis que sa seconde main remontait le corps de cette dernière qui se tortillait davantage, avant de venir se balader malsainement sur sa poitrine. Saber tentait désésperemment de se liberer, mais Gilgamesh se plaquait de plus belle contre son anatomie, avançant l'une des ses jambes entre celles d'Arturia. Une voix rocailleuse se faisait soudainement entendre parmi l'ample végétation qui les entouraient.

- GÁE DEARG !! Le roi de Babylone se retournait brusquement. Lancer, qui avait enfin repris connaissance, se dirigait comme une furie vers Archer. Le servant d'or n'avait pas eu le temps de s'armer que la lance rouge du chevalier des Fianna perforait son abdomen. Une coulée de sang surgissait hors de sa bouche.

- En..foiré de petit..b..bâtard, soufflait Gilgamesh, retombant sur ses genoux. Grâce au pouvoir d'exorcisme de sa lance, le noireau brisa avec aise les chaînes qui retenait Saber. Au bord des larmes, celle-ci s'écroulait sur le sol fait de verdure, souffrant de sa blessure. Diarmuid accourait alors, mais Saber lui faisait signe de rester à sa place.La tête basse, elle empoignait le manche de l'épée qui habitait le millieu de sa cuisse afin de la retirer avec vigueur, lui extorquant un cris de lamentation.

- Arturia... Lancer dévisageait avec déconcertement la jeune servante souillée par le mal. Archer quant à lui, avait disparu en prenant sa forme spirituelle.

Cette fois-ci, Lancer se rendait auprès de Saber qui tentait de se redresser. Ce dernier la rattrappa avant qu'elle ne chute une nouvelle fois à terre. Arturia relevait son regard devenu maussade. Elle retenait ses larmes face au lancier qui découvrait son visage à la fois boulversé et remplit de dégout. Diarmuid enlacait le corps de la blonde entre ses bras, ce qui colorait ses pommettes d'un rouge grenat.

- L-Lancer...Je...

- Ne te méprent pas, Saber. Calme toi. Il faut soigner ta blessure au plus vite. Le jeune servant asseyait l'héritière des Pendragon contre un rocher. Levant la robe de celle-ci, il examinait la plaie profonde qui ne cessait de saigner au travers de son pantalon anciennement blanc cassé.

- Excuse moi de te demander cela, mais j'aurais besoin que tu..hm..enlève ton pantalon.. , sollicitait Lancer en se retournant, dans le plus grand des embarras. Le silence pesait pendant quelques secondes, puis Arturia s'exécutait avec mésaise.

- C-C'est bon... marmonnait-elle avec gêne. Le chevalier des Fianna soulevait à nouveau le tissu bleu qui couvrait la déchirure trempé de sang jusqu'à la hauteur de sa cuisse. La blonde dont les joues s'imprégnait d'une couleur écarlate n'était pas à son aise, tout comme le noiraud qui, devant garder son sang-froid, constatait les dégats de cette blessure.

- Il va falloir cautériser la plaie, annoncait sérieusement Lancer, qui passait déjà le bout de sa lance dans le feu toujours allumé.

- Attends Lancer ! N'y a-t-il pas d'autre solution ? Un bandage devrait suffir...

- Saber ! Ta plaie est trop profonde pour se contenter d'un simple bout de tissu. Elle risquerait d'infecter. Je n'ai pas le choix.. La servante serrait les dents à l'approche de la lance brûlante. Son visage tout entier se crispait sous l'insupportable douleur que provoquait le contact bouillant de la Gáe Dearg sur sa plaie. Elle ne pouvait s'empêcher de pousser des hurlements remplit de souffrance, laissant glisser sur le long de sa joue, une larme de supplice.

- Saber..J'ai presque terminé, tiens bon. Le noiraud se sentait coupable des plaintes douloureuses du roi britannique, mais cela était indispensable pour favoriser sa guérison. Ses dernière secondes de calvaire semblaient paraître une éternité pour la jeune blonde aux yeux verts. La sueur recouvrait son front, tendis qu'elle récupérait lentement son souffle, gémissant de douleur. L'hémoragie s'était arrêtée, mais le teint d'Arturia pâlissait.

- Saber..? Diarmuid posait sa main contre le front de la blessée. Il fut surpris par la tempêrature de celui-ci.

- Ma parole...Tu es bouillantes ! Le chevalier s'empressait de passer l'un de ses bras par dessous des jambes de Saber, afin de la porter.

- Qu-qu'est ce que tu fais..Lancer..?! Malgré la couleur blanchâtre de sa figure, les pommettes de la blonde virait au rose.

- Tu as sans le moindre doute perdu une quantité non négligeable de sang. Je t'emmenne au bord du rivage. La tête de la blondiette basculait contre le torse de Lancer. Elle pouvait entendre les battements de son coeur qui dansait. Jetant un dernier regard confus au chevalier des Fianna, elle succombait à l'épuisement en fermant les yeux. Le servant au grain de beauté maudit courait le long du chemin bercé par l'ombre des arbres. Il serrait la contre lui la jeunette affaiblie.

- Où suis-je ?.... Est-ce un rêve ? Bedivere ..? Et cette personne qui l'accompagne c'est..moi ? Ah...Oui, je me souviens maintenant. Une plaine hornée d'un puissant château de pierre s'élevait devant elle. Le vent soufflait mais il faisait agréablement bon. Cela devait-être le début de l'été. La jeunette au cheveux de blé se voyait courrir dans cette vaste étendu d'herbe qui semblait ne jamais finir. Elle était accompagnée d'un garçon à la chevelure d'argent du même âge qu'elle, quinze ans, peut être même seize. Bedivere. C'était comme cela qu'il s'appelait.

- Bedivere..Tu m'as toujours suivi où que j'aille... La jeune héritière souriait nostalgiquement à la vu de ce souvenir qui demeurait déjà si lointain. Le ciel semblait s'assombrir légèrement. Devant Arturia se tenait un rocher. Bedivere avait disparu, et le vent s'axentuait brusquement. Seul le manche doré d'une épée pointait hors de la roche dont l'étreinte se refermait sur la lame.

- Excalibur...

- Celui qui retira cette épée deviendra roi de la Bretagne. C'était Merlin qui parlait. La fillette au cheveux d'or saisissait l'emmanchure de la dite épée.

- En es-tu bien sûre, Arturia ? Questionnait le magicien. En retirant cette épée, tu ne sera plus humaine.

- Idiote, ne fait pas ça.. Chuchotait le roi d'Angleterre d'une voix mielleuse. Arturia, confiante, extirpait en toute grâce la lame légendaire. Un rayon de soleil se posait sur l'épée, dévoilant la densité de son éclat. L'enchanteur n'avais pas mentis. La vie d'Arturia n'avait plus rien d'humain depuis ce jour là. Les souvenirs de l'esprit héroique s'enchaînaient les un après les autres : Camelot, la table ronde, Lancelot, Guenièvre, ... Le passé de Saber défilait sous ses yeux, jusqu'à son dernier combat, la bataille de Camlann. Bedivere se tenait au côté du corps percé de cette dernière, qu'il avait transporté sur la mysterieuse île qu'était Avalon. Il était devenu un bel homme, charismatique et vaillant. Le roi des chevaliers faiblissait de plus en plus. Un vieil arbre dont la mousse chevauchait l'écorce soutenait son corps mourrant.

- Bedi..vere, Excalibur...Prend la et jette la dans l'eau de la Dame du Lac. Va mon ami.. La femme qu'elle était devenue se laissait partir, s'abandonnant parmi les arbres gigantesque qui l'entourait.

Encore une fois, la blonde se retrouvait au sommet de cette colline couvert de sang et de morts.

- Je me retrouve à nouveau ici... Les cieux prenaient une coloration rouge/orange tout en se parsemant de nuage gris. Au loin, les vastes prairies de Bretagne parées de sève humaine rendait l'atmoshpère lourde et austère alors que dans la tête du roi Britannique résonnait à une voix métalique.

- Aaaaaarthuuuuur, Aaaaaaarthuuuuuur ! répétait-elle sans cesse. Arturia devinait l'intonation de Lancelot corrompu par la haine. Sa tête allait exploser et son corps devenait lourd. Le passé de la blondinnette tournoyait sans relâche dans son esprit, se mélangeant aux appels haineux du chevalier de la table ronde.

- Arrêtez...Je vous en prie..Arrêtez vous..Lancelot...Je..!

La servante sentait soudainement quelque chose d'humide et froid se poser sur son front. L'aube se levait avec lenteur. Diarmuid venait de déposer un morceau de tissus mouillé appartenant au pantalon de Saber. Il avait pris soin de l'emporter avec lui avant sa venue au bord de la grande étandue d'eau. Le reste de l'habit déchiré servait de bandage pour la plaie de la servante qui se reveillait peu à peu.

- Saber.. !